Tupã, leader indigène brésilien, parle à Pierre, amateur d’entrecôte

Tupã est un leader indigène brésilien, il parle avec Pierre, un français en visite touristique en Amazonie, lors d’une rencontre organisée par une organisation de protection des droits des indigènes.

Pierre et Tupã

Tupã et Pierre parlent en portugais, langue que Pierre connaît bien car il a travaillé quelques années au Portugal comme gérant pour une chaîne hôtelière française.

Pierre : (Tendant la main) Boa tarde, Tupã. Je suis Pierre, ravi de vous rencontrer.

Tupã : (Serrant la main) Boa tarde, Pierre. Tout le plaisir est pour moi. Merci d’avoir pris le temps de venir nous rendre visiter et de discuter.

Pierre : Bien sûr, je suis toujours intéressé par la découverte de cultures et de points de vue différents. J’ai cru comprendre que vous aviez des préoccupations concernant votre terre ?

Tupã : Oui, c’est exact. Nos terres ancestrales font l’objet d’une appropriation illégale par des cultivateurs de soja, ce qui constitue une menace importante pour notre mode de vie et pour l’environnement.

Pierre : (l’air préoccupé) Je vois, c’est un problème sérieux. Mais vous savez, j’aime bien manger de la viande et je sais le soja brésilien est utilisé pour l’alimentation des animaux que nous consommons en France.

Tupã : (hochements de tête) Je comprends que de nombreuses personnes dans le monde consomment du bœuf alimenté au soja brésilien. Cependant, l’expansion de la culture du soja sur nos terres menace non seulement nos moyens de subsistance, mais entraîne également la déforestation et la perte de biodiversité.

Pierre : (Pensif) Je n’avais pas envisagé les implications plus larges que le simple fait de savourer mon repas. Il est essentiel de trouver un équilibre entre nos besoins et l’environnement.

Tupã : Exactement. Notre culture et nos traditions sont profondément liées à cette terre. Lorsqu’elle nous est enlevée, il ne s’agit pas seulement d’une perte de propriété ; nous perdons notre identité et notre patrimoine.

Pierre : (Empathique) Je ne peux pas imaginer à quel point cela doit être difficile pour votre communauté. Mais que pouvons-nous faire ? La demande de bœuf et de produits à base de soja semble augmenter.

Tupã : Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour protéger nos droits et préserver nos terres. Les gouvernements et les entreprises peuvent jouer un rôle essentiel en garantissant des pratiques durables et en respectant les droits des peuples indigènes.

Pierre : (Hochement de tête) C’est logique. Je pense que la sensibilisation et le plaidoyer en faveur d’une réglementation plus stricte des pratiques agricoles pourraient être utiles. Je vais faire ma part et faire passer le message à mes pairs.

Tupã : (Reconnaissant) Merci, Pierre. Ta compréhension et ton soutien comptent beaucoup pour nous. Ensemble, nous pouvons travailler à un avenir plus durable pour tous.

Pierre : En effet, travailler ensemble est la clé. Je chercherai également à soutenir les initiatives qui promeuvent une agriculture respectueuse de l’environnement.

Tupã : Ce serait formidable. Notre planète est une responsabilité partagée, et chaque pas positif compte.

Pierre : D’accord, Tupã. Nous devons respecter et protéger les diverses cultures et les écosystèmes du monde entier. Merci de m’avoir éclairé sur ce sujet.

Tupã : De rien, Pierre. Espérons que cette conversation débouchera sur des actions positives qui profiteront non seulement à ma communauté, mais aussi au monde entier.


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Par Jean-François Etter

Professeur de santé publique

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